Bobo-Dioulasso: des agents de la police nationale ouvrent le feu et blessent deux personnes qui suivaient un cortège de mariage

Dans la soirée du dimanche 2 septembre 2018 à Bobo-Dioulasso,  la population a pris d’assaut le commissariat de police de Konsa pour manifester son mécontentement contre les agents de la police nationale. Selon des témoignages, un policier a directement tiré sur un cortège  de mariage avant de prendre la fuite. Regroupés devant le commissariat de Konsa, dans le quartier Petit Paris, les manifestants avaient pour but d’incendier ledit commissariat.

Deux personnes qui faisaient partie d’un cortège de mariage ont été blessées par balles suite à des tirs de sommation de la police à Bobo Dioulasso, ce dimanche 2 septembre 2018 dans la soirée. L’incident a eu lieu au secteur N°21 de la ville de Bobo-Dioulasso. Selon des témoins, les deux victimes (une qui serait la sœur de la mariée), suivaient le « cortège de mariage » pour raccompagner la nouvelle mariée chez son mari. C’est ainsi que ces deux dames seront interpelées par des policiers qui étaient en patrouille au niveau d’un feu tricolore, car « leur moto n’avait de plaque d’immatriculation », a confié un des manifestants.

Selon toujours des témoins, « les dames n’ont pas refusé d’obtempérer ». Elles auraient essayé de négocier avec les policiers afin qu’ils les laissent partir. Pendant ce temps de négociation, le cortège s’impatientait derrière et a voulu certainement intervenir. C’est ainsi qu’un des policiers a utilisé son arme pour effectuer des tirs de sommation, dans le but de calmer la foule.

Wakatt Communication

Malheureusement, les balles tirées par le policier ont atteint les deux femmes. Transportée d’urgence à l’hôpital Souro-Sanou, leur vie ne serait pas en danger. Toutefois, les habitants du quartier où a eu lieu l’incident, ainsi que les proches des victimes ont manifesté leur mécontentement, avec pour intention d’incendier le commissariat de Konsa. Ils ont été repoussés par les policiers à l’aide de gaz lacrymogène.

On se rappelle que dans la nuit du mercredi 29 août au jeudi 30 août 2018, des éléments de la Police nationale de Ouagadougou ont ouvert le feu sur un jeune homme de 20 ans, l’atteignant à la poitrine dans la nuit.

Source : le faso.net

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