Conférence sur le système de rémunération des agents publics: le top départ est donné

Le clap de départ de la conférence des forces vives de la nation sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics  de l’Etat  a été donné ce mardi 12 juin 2018 à la salle de conférence de Ouaga 2 000 par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. C’est au total 5 centrales syndicales et 21 syndicats autonomes en plus des forces vives (chefs coutumiers, société civile, partis politiques, etc.) qui prendront part à cette rencontre, qui prendra fin le jeudi 14 juin.

Cette conférence a pour enjeu de débattre « sans tabou » sur tous les éléments induisant des discriminations dans la gestion des motivations des agents de l’Etat et le déploiement d’une stratégie participative et expressive de toutes les principales parties prenantes. Pour le Premier ministre, « tout est discutable » et cela se fera dans «  la transparence ». L’objectif général  est de parvenir à un mécanisme garantissant une gestion équitable et soutenable des rémunérations des agents publics et permettant la recherche de l’apaisement social et l’accroissement de la productivité publique. Les syndicats présents par la voix de Olivier Guy Ouédraogo,  souhaitent  qu’après cette conférence, l’épineuse question de l’inégalité du traitement salarial soit résolue et qu’on concrétise la mise en place d’un mécanisme pour l’amélioration continue des conditions de vies des travailleurs. Pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba,  la présente rencontre consiste à renforcer le contrat social avec les agents publics de l’état et à maitriser les dépenses de fonctionnement en vue de dégager les ressources nécessaires aux financements des investissements publics. «  Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont des problèmes de frustration, d’iniquité  entre agents qui ont la même formation mais qui ne sont pas dans les mêmes administrations. Et ce sont des iniquités qui sont souvent difficiles à justifier. Outre cela,  il y a aussi des agents qui se retrouvent dans des situations inacceptables. Comment arriver à rétablir l’équité entre les agents  qui ont la même qualification et  qui sont rentrés dans notre système de fonction  publique avec le même niveau. L’autre question c’est de voir comment pouvons nous harmoniser les conditions de rémunération  pour éviter ces injustices » a affirmé le chef du gouvernement. Pour lui, le service public burkinabè  a été forgé par son  histoire sur des valeurs d’équité, de justice et de solidarité  et de son avis on ne peut faire fi de cela. « À un moment donné, il faut bien qu’on accepte de regarder les réalités en face, de regarder les questions d’iniquité, d’injustice  et de regarder également les questions de soutenabilité des finances  publiques pour mettre les choses à plat et essayer de se parler » a-t-il ajouté. Séni Ouédraogo, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS), a indiqué pour sa part que la présente conférence offre aux Burkinabè un cadre de négociation commun pour une répartition équitable des efforts pour une modernisation de l’action publique à travers une réflexion de long terme sur la répartition des moyens, l’organisation du travail et les missions confiées aux agents publics. Les résultats attendus de cette session de 72 heures sont entre autres : l’identification des critères d’harmonisation des salaires indiciaires des agents publics partant de leur niveau d’accès d’emploi ; la  fixation de balises en matière d’allocation indemnitaire et l’encadrement du nouveau mécanisme de rémunération des agents publics de l’Etat.

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